Note de l'éditeur : cet article a été publié à l'origine sur fintechglobal.com.
Dans le paysage évolutif des entreprises mondiales, la gestion des risques liés aux tiers (TPRM) reste une préoccupation pour les équipes des services informatiques, de la sécurité, des conseils d'administration et des organismes de réglementation.
Selon 4CRisk.ai, la nature interconnectée des marchés d'aujourd'hui, mise en évidence par des incidents tels que la récente panne de CrowdStrike, souligne le besoin critique d'une gestion efficace des relations avec les tiers, qu'il s'agisse de fournisseurs, de prestataires de services, d'entrepreneurs ou de vendeurs.
Traditionnellement considéré comme une dépense lourde mais nécessaire, le TPRM peut bénéficier de manière significative des progrès de l'intelligence artificielle (IA). La technologie de l'IA a le potentiel de transformer le paysage de la gestion des risques en améliorant la rapidité et l'efficacité des processus qui ont toujours été manuels et chronophages.
Par exemple, l'IA peut évaluer les rapports SOC II des fournisseurs, les résultats des tests PEN et divers documents de conformité par rapport aux critères d'une organisation en une fraction du temps habituel. En outre, la capacité de l'IA à se tenir au courant des changements réglementaires peut accélérer les mises à jour des contrôles d'évaluation de 20 à 50 fois plus vite que les processus manuels.
L'un des aspects les plus transformateurs de l'IA dans le TPRM est sa capacité à rationaliser l'intégration des fournisseurs et la diligence raisonnable. Selon une enquête E&Y réalisée en 2023, la plupart des organisations ont besoin de 30 à 90 jours pour procéder à une évaluation approfondie des risques liés à un nouveau fournisseur. L'IA peut réduire considérablement ce temps en parcourant et en analysant rapidement des montagnes de données non structurées provenant de diverses sources. Cette analyse rapide permet non seulement d'identifier les risques, mais aussi de s'assurer que les fournisseurs respectent les normes de conformité internes et externes.
En outre, le rôle de l'IA dans la surveillance continue des fournisseurs et l'évaluation des risques est de plus en plus vital. PrevalentL'étude sur la gestion des risques liés aux tiers de 2024 de l'IDA révèle que 60 % des organisations ont subi une violation de la part d'un tiers au cours de l'année écoulée, ce qui met en évidence la complexité croissante des risques liés aux tiers. Malgré cela, nombre d'entre elles s'appuient encore sur des outils obsolètes, tels que des feuilles de calcul, pour assurer leur gestion. L'IA peut réévaluer régulièrement la conformité et les performances des fournisseurs, en mettant rapidement en évidence tout écart par rapport aux normes établies et en suggérant des pistes d'action pour atténuer les risques.
La gestion des contrats est un autre domaine critique où l'IA peut avoir un impact significatif. Le processus manuel et laborieux d'évaluation et d'ajustement des contrats pour s'aligner sur les changements réglementaires et commerciaux est rationalisé par l'IA. En effectuant des analyses approfondies des contrats des fournisseurs par rapport aux contrats-cadres de services et aux clauses évolutives, l'IA peut identifier les désalignements en quelques minutes, facilitant ainsi des ajustements plus rapides par les équipes juridiques et contractuelles.
Enfin, la tendance à la centralisation de la gestion des risques gagne du terrain, 90 % des personnes interrogées dans le cadre de l'enquête d'E&Y ayant indiqué qu'elles s'orientaient dans cette direction. L'IA soutient cette évolution en permettant une analyse complète des risques interconnectés au sein de l'organisation et de ses réseaux mondiaux. En identifiant rapidement les anomalies et en corrélant les données, l'IA aide les organisations à améliorer leur résilience, à répondre efficacement aux incidents et à garantir la conformité aux normes internationales telles que DORA.
L'intégration de l'IA dans le TPRM permet non seulement d'accélérer le processus, mais aussi d'atteindre un niveau de précision et d'anticipation qui n'était pas possible auparavant, transformant ainsi la gestion des risques en une fonction plus proactive et stratégique au sein des organisations.